Wednesday, August 31, 2005

ma main touche ta jupe muguets froissés je me souvienstiède comme un départ de feu brûle
les joncs craquent sous nos corps souples et le miel bout dans l'œillet pourpre sur le brasier de myosotis là-haut les oiseaux s'étirent

colline de braise rouge près d'une eau non troublée où toute pudeur expire au vent venu si loin

sous août bruissant la fièvre est fraîche et la brûlure encore glacée des lèvres fanées de soif

voici la baie de tes jambes avant cette île foudroyée où peut-être un peu de neige attend ma tête sans pensées

ma main touche ta jupe muguets froissés je me souvienstiède comme un départ de feu brûle le brasier de myosotis

là haut les oiseaux s’étirent

Monday, August 29, 2005

j’aurai beaucoup appris des feuilles

de la tendresse avec laquelle elles houssent de vert les arbres en avril
de leur façon à peine nées de s’offrir à la pluie et au soleil
de cacher l’oiseau avec le fruit

j’aurai beaucoup appris des feuilles

des frissons qu’elles mêlent aux rires dans le torrent des vents dans l’averse des lumières
de leurs mille façons de mourir

j’aurai beaucoup appris des feuilles

entre résistance et abandon
feuilles caduques ou persistantes

appris d’elles l’amour
et sa mort surtout même

et la musique qui suit

Sunday, August 28, 2005

il est arrivé quelque chose
je ne te le dirai pas
je ne le dirai pas non plus à tous les vents
car tu sais bien déjà les écharpes bleues des bourrasques

mais il est arrivé quelque chose
et çà tu le sais bien
c’était au moment du gouffre
un jour de sable le plus jaune

et je pensais à cette aube pleine
où tu tournais au milieu de mon vertige
au milieu de nos différences

tout cela je ne te le dirais plus
puisque dans les vallées du calme
il s’est vraiment passé quelque chose

et tu ne l’as jamais su

























Friday, August 26, 2005

en tenant par la taille l’été aux jambes nues
un parfum remonte souvent pour éclairer mes yeux
il a filé en bas et au coin de ma rue
il y a des poèmes que j’ai oubliés d’écrire pour toi

ni mes chagrins ni mes amours n’ont d’amnésie
car le ciel existait encore ces jours là
il n’y a plus jamais d’arc en ciel autour de midi
et je me demande toujours pourquoi

pourquoi les vrais fous ne sont plus ce qu’ils étaient
pourquoi les clowns tristes se retrouvent dos à dos
pourtant la pluie lave l’âme encore verte des marronniers
et le soleil et ses fruits sont dans le frigo

tous mes amours qui meurent se meurent avec ta voix
mes larmes n’ont pas dénouées mon garrot
alors je reste là
adossé à ton ombre

en tenant par la taille l’été aux jambes nues
ton parfum remonte souvent pour éclairer mes yeux
et je le soupçonne d’avoir fait son nid
dans les plus hautes branches de mon enfance

Wednesday, August 24, 2005

de ce pays se dégage un parfum qui t’appelle par ton prénom dès que j’ai le dos tourné
pourtant l’oubli fût à la source
et l’étranglant jusqu’à plus soif mon cœur s’emballe comme la première fois

revenue de si loin si jamais tu ne trouves pas la route qui mène chez moi
arrête toi
et contemple la montagne que tu crois connaître

demande aux passants pourquoi alors la fontaine s’est tarie
où vont donc tous ces chemins qui tombent en virgules

si jamais tu reviens d’aussi loin
en ces lieux où me porte cette audace de t’écrire

nous remarcherons ensemble un jour peut être

Friday, August 19, 2005



comme endormie prés des volets mi-clos
la lumière avec ses cris d’oiseaux
brûle tendrement le temps
dans la complicité des arbres

sur la table des livres fermés comme pour partir
quelques pierres des chemins
une tasse de café

ma mémoire est amoureuse ce matin

Tuesday, August 16, 2005

avant qu’un souffle ne brise encore le silence en amont d’une étoile
je serai de retour des années peu après Avril
l’écho s’éteint dans le labyrinthe des collines
ainsi font les ombres célestes de la nuit
et tes yeux dans les miens
l’absence qui me tient lieu de lien
la lune y croit amère et d’ombre
la pluie tombe des immensités bleues
sur la terrasse
ma vodka citron
j’ai blotti mes mains et soudain un astre sur la mer
c’est comme le chant du jour
le premier samedi des vacances d’été
le ciel regarde les couleurs pleurer
j’ensorcelle les constellations
avant qu’un souffle ne brise encore le silence en amont d’une étoile
je serais de retour des années peu après Avril
l’écho s’éteint dans le labyrinthe des collines
ainsi font les ombres célestes de la nuit
et tes yeux dans les miens
tes yeux dans les miens j’y retrouve mes larmes