Sunday, October 02, 2005

il faisait beau
c’était un jour de septembre
à cette époque où le soleil a encore quelques pouvoirs sur la chaleur de nos jours
le silence est venu dans son habit du dimanche et profitant de cette occasion les graviers ont pris la parole

quelques toussotements à intervalle régulier marquaient la présence des hommes comme des phares dont l’œil souvent trop jaune et brûlant cligne

poussières

mais ici pas l’ombre d’un marin
même pas sa lumière
que des récifs
qu’un naufrage
sans coquillage
sans vague
ni sirène

pour nous c’était un jour particulier
un jour aux mains moites

en regardant ta tombe si joliment fleurie je me suis dit que personne ne t’avais jamais offert de fleur
dommage
elles auraient eu le parfum de ton regard

les yeux ne prennent pas de rides
ils changent de couleur
c’est tout un arc-en-ciel que nous avons dans l’iris
toi en plus t’avais un peu de ciel bleu de nos marelles
et je te le jure
je ne balancerai pas un caillou
un galet
même pour monter au ciel à cloche pied
trop peur de te faire mal

j’y promènerai un cerf volant
il ne pollue pas
lorsqu’il claque au vent
la seule trace qu’il laisse derrière lui
c’est celle de la liberté
et il en aura tellement soif de celle ci
que je lui retirerais sa laisse et son collier

puis je lâcherai la ficelle

1 Comments:

Blogger Unknown said...

This comment has been removed by a blog administrator.

1:47 AM  

Post a Comment

<< Home