Tuesday, April 11, 2006

trente huitième jours sans une seule goutte d’alcool
je dessine un jardin et les maisons me regardent ouvrir des portes sur l’ombre épuisant l’heure petit à petit
la nuit écoute et je brasse des cailloux comme ces sanglots qu’enfant je semais sur mes routes naïves

ce sera un jour de février ou bien un autre
ces jours où l’on brûle ces petits feux de feuilles
le vent et la mémoire remuent

puisque aimer nous recommence
je parlerai de l’amour
et j’en parlerai encore

il me suffit plus d’inventer un pays suspendu
dont la langue et la promesse
soit le corps de celle que j’aime
mais l’embrasser est si doux qu’une rose tombe encore peu à peu dans la neige

je ne corrige plus le temps et le soir a perdu sa présence
dans ce pays où l’on meurt le cœur inachevé
je laisserai juste trois ou quatre chants
quelques mots vifs prés de l’eau

et une feuille encore humide du premier soleil que les arbres ont gardés dans leurs branches
ce soleil qu’on ramasse en chemin le dimanche pour ne pas rentrer trop tôt

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