Sunday, April 08, 2007

on ne plie pas le bonheur
on le porte sur soi

la terre
le vent
le sable attendent sur le pas de la porte

je reçois la rosée
la lumière
l’espoir

des herbes folles accourent dans le préau des pluies
je reconstruis le jour avec des cailloux
des vagues
des virgules

les cordes à linges sourient d’une chemise à l’autre

le blé donne le grain
la fleur donne le fruit
la peur donne des ailes
la source donne l’eau

je regarde
je guette
j’écoute la lumière
la mort
le tonnerre
et le vent

mon poème demeure un chemin sous la pluie
un simple grain de riz
un premier cri d’enfant

je continue ma route en parlant au soleil
j’appartiens à la terre

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