Saturday, October 08, 2005

je ne voyage jamais loin loin loin de ton pays de chlorophylle insomniaque
ces mots te parleront de mon Sud à la dérive
les champs de tournesol languissent de toi et déferlent sur les rumeurs du quotidien

mes paroles marchent étrangères à travers les chansons à venir
la musique dans laquelle je m’exprime contient des galaxies vierges et frileuses

regards et voix se séparent
espoir et doute font de même

mais c’est pour toi que j’arrime ces chimères
pour toi que je joue la pantomime secrète
les gestes du commencement

j’écris la perpétuité des chemins
leurs promesses
je te rejoins dans la lueur des villes
en chuchotant nos corps de fougères



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