Saturday, April 29, 2006

des millions de kilomètres au compteur
des nuits sans lune à chahuter le cadran
ton corps étendu ne s‘efface pas

alors les pieds nus
le visage encore fébrile
je m’enveloppe des couleurs qui m’entourent
j’écoute les collines s’abandonner au crépuscule
épousant doucement la pluie

l’âme claire et sèche je reste là
savourant le soleil qui s’incline
insolent et rougeâtre l’océan immense au cœur lourd de l’orage
invoque dans l’écume
à l’abri des regards
un parfum de prière

j’ai vu le ciel taché par de longs silences
des plaines inondées de bleuet la lune qui reflète sa robe
vu ton visage s’enfuir
là où les nuages se décomposent
le deviner à nouveau
dans l’ombre étrange des feuillages
et n’y rencontrer que l’absence

je m’ efforce d’aimer l’horizon
l’ attente reste un immense champ de couleurs
quand mes yeux se ferment pour pleurer

le temps a fait place au grand boulevard
des rires et des pas
agités de l'existence

je suis à bord d'un navire
dans le monde des vivantsf
redonnant l'héritagede certains souvenirs

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