Sunday, January 15, 2006

trente deuxième jours sans une seule goutte d’alcool
septembre s’évade de mes mains
je ne retiens de lui qu’un seul jour
que je planterai chaque matin
au beau milieu de nos paumes

au dessus de la pluie le soleil meurt de soif
il y a des traces de silence sur le sable
parfois je me sens comme lui
j’épouse le temps de ma solitude
mais j’en oubli le goût du vent
quand il soulève la robe des sources

quelques feuilles tombent de fatigue par le refus de la sève
il serait inconvenant de briser le murmure de nos pas
dans la pauvre nuit des bistrots vides
trois ivrognes dégainent une chanson d’amour

on ne sait plus la distance qui sépare le ciel du monde
de toi à moi de toi à moi de toi à moi
pas même l’espace d’un enfant

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