Saturday, May 13, 2006

sans l'espace de tes mots
comment toucher le duvet du temps
sans réveiller une avalanche
à la fenêtre du silence

je grimpe sur le dos de tes traces
et je sens la fragilité de mes pas sous le ciel floconneux des rêves
comme si mon essoufflement

menaçait à tous instants de tout faire sauter

comme quand je ne sais pas me taire dans ces heures où les mots sont inutiles
ce qu’on écoute est précieux dans ces moments chargés de secrets trop lourds

enfin quand l’ombre dessine un recul
que je pose mon cœur sur la pierre chaude et qu’il frissonne et crisse dans le rayonnement courbe des galaxies
et qu’au-delà du bleu des arbres le désert pur se démasque

je range ton prénom au dessous du temps
il coule sans disparaître tout à fait

puisqu’il est à un autre maintenant

mais c’est lui qui fabrique la fibre de mes forces au fond de ma caverne
dans la douceur des fougères

c’est lui qui je reprend parfois sur la pierre chaude
lui qui frissonne et crisse dans le rayonnement courbe des galaxies

plus tard nos routes se divisent

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