Thursday, October 26, 2006

l’été cette nuit fit se mouvoir des mains espiègles dans les branches
voilà qu'en mai vient septembre et c’est déjà l’hiver
ma mémoire recueille les raisins des soleils passés
les vendanges enivrées des saisons à venir


de cette nuit furent soutirées les flammes des lampes remisées dans les alvéoles d’anciennes tempêtes
si proches de l’obscurité d’autres temps
lorsqu’il fallait bercer l’enfance balbutiante du feu
courbé dans le panier humide des naissances nacelles voguantes sur l’onde des eaux

parler cette langue des braises
l’émulsion dans l’herbe des grands vents
le pourpre et l’or dispersent les sentiers
il y a urgence de prendre la fuite

sans doute ais-je dormi
tandis que derrière la fenêtre

se défaisait transparente
la bulle dégoupillée du monde

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