Saturday, May 27, 2006

soixante dix septième jours sans une seule goutte d’alcool
la lune disperse déjà lointaine son reflet sur le fleuve
là bas la ville fouille de fond en comble la solitude sans toi
en saluant le soir que les touristes lui laisse enfin

sous la même morceau mauve des nuits
toutes tes larmes ont mes cernes
on ne comptera jamais les pas de l’absence
et pourtant on les entend distinctement

aucune parole précède les vrais départs
à la flamme où les yeux traînent
le temps passe entre nos rêves et nos souffrances
les cicatrices même deviennent des souvenirs

la fugue des jours gifle mes chagrins
j’ai fait le plein de fêtes tristes
à la table des grands sensibles
à la devanture des heures
ma vie s’ébrèche ô mes verres de vins

plus je dis je moins je suis moi
tous nos amours fous ne sont plus au même endroits
nos mains se referment

plus je dis je plus je suis moi
nos mains se referment

elles n’ont pas entendu le vent

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