Tuesday, March 28, 2006


certains prétendent que les étés n’existent plus
alors j’ai arraché les racines de l’automne
éprouvant son goût dans la voix qui épelle chaque heure
anticipant l’aube

cet hiver il n’y a pas assez de feuilles dans les arbres pour nos doigts
j’en oubli les catéchismes du littoral
la fin de l’ambiguïté des chansons
le silencieux énoncé des étoiles

certains prétendent que les étés n’existent plus
dans l’attente je contemple le lointain et mon enfance
l’hésitation des après midi
la diction des vignes mortes

cet hiver il n’y a pas assez de feuilles dans les arbres pour nos doigts
le crépuscule tombe avec l’éternité
et je te parle d’illusions
à chaque changement de saisons et d’amours

certains prétendent que les étés n’existent plus
ils se trompent ils se trompent car
Léo notre fils est né le 6 mars à 17 h
Je suis PAPA !!!

Wednesday, March 22, 2006


Notre fils Léo est né le 6 mars 2006 à 17 heures
Avec deux mois d'avance certes...
Il a dû sentir le printemps arriver
Où bien vouloir voir sa mère le plus tôt possible
je le comprend

Monday, March 20, 2006

nous nous sommes donc ensevelis
plus sensibles qu’une paupière
nous ne nous sommes donc pas aimés
préférant nous convoiter des yeux
puis déambuler vers des souvenirs
et des rendez vous où chacun sera seul
préférant nous lier sans un seul baiser
et durer ainsi
dans le dur désir de durer

puis sur les plages désertes des décisions
où le cri des mouettes vient tordre le grand air
ce cri qui n’en finit plus dans nos mains
lorsqu’elles dessinent le vide
puis sur les plages désertes des décisions donc
après avoir salué l’humiliation au Jardin des Plantes
nos lèvres durent se refermer sur le mot fin
sans un seul baiser au sommet des avalanches
puis nous allâmes dans les rues frémissantes
songeant peut être à ce que nous aurions pût être

au milieu du trafic gelé dans les artères de la ville
je criai comme les statues crient froidement au centre des places tristes de l’hiver
je criai afin que tu ne m’entendes pas
car tu souriais déjà
sans doute avions nous décidé d’être indulgents parmi les carrefours
ces bifurcations que l’on nomme la douleur