nous devrions vivre avec dans l’âme
le souvenir d’un seul baiser
d’une seule parole
d’un seul regard
à l’ombre dure de l’église
dans la chaleur des heures de sieste
même à genoux les prières sont vaines
mais il y a des sources dans le désert
des chemins dans la solitude
au pays des ombres et du clair de lune
l’été torsade la douce succion de la nuit
lorsque les rues font les mortes
entre des magasins verrouillés
et les portes closes
les lèvres imbibées par la vision des voyages
entre lacs et fleuves
nous avions trouvés
la douce distance du regret
entre lacs et fleuves
nous avions trouvés
les heures pleines où le vent sans poussière éclaire les visages et sème des jasmins sur les trottoirs des villes
entre lacs et fleuves
nous avions trouvés
les villages abandonnés réduits à leurs os
les châteaux hagards dans leurs haillons de ruines
entre lacs et fleuves
nous avions la forêt
pour entretenir le feu d’une haute espérance
nous devrions vivre avec dans l’âme
le souvenir d’un seul baiser
d’une seule parole
d’un seul regard
pour tout un grand et seul amour
dix mois et deux jours sans une seule goutte d’alcool
j’ai commencé un chant
pour partager ma soif
dix mois et deux jours sans une seule goutte d’alcool
je n’ai pas assez parcouru le silence
j’ai tant pris de retard
le souvenir d’un seul baiser
d’une seule parole
d’un seul regard
à l’ombre dure de l’église
dans la chaleur des heures de sieste
même à genoux les prières sont vaines
mais il y a des sources dans le désert
des chemins dans la solitude
au pays des ombres et du clair de lune
l’été torsade la douce succion de la nuit
lorsque les rues font les mortes
entre des magasins verrouillés
et les portes closes
les lèvres imbibées par la vision des voyages
entre lacs et fleuves
nous avions trouvés
la douce distance du regret
entre lacs et fleuves
nous avions trouvés
les heures pleines où le vent sans poussière éclaire les visages et sème des jasmins sur les trottoirs des villes
entre lacs et fleuves
nous avions trouvés
les villages abandonnés réduits à leurs os
les châteaux hagards dans leurs haillons de ruines
entre lacs et fleuves
nous avions la forêt
pour entretenir le feu d’une haute espérance
nous devrions vivre avec dans l’âme
le souvenir d’un seul baiser
d’une seule parole
d’un seul regard
pour tout un grand et seul amour
dix mois et deux jours sans une seule goutte d’alcool
j’ai commencé un chant
pour partager ma soif
dix mois et deux jours sans une seule goutte d’alcool
je n’ai pas assez parcouru le silence
j’ai tant pris de retard