Friday, June 22, 2007

Paris tes amours ont laissé leurs fantômes suspendus au silence
et j’ai ta bouche sur mes yeux pour crier ton prénom

nous voilà tout à coup seul à seul étranger l’un à l’autre
vidés comme ce verre sur la table qui tremble au passage des trains

c’est tout juste si nos yeux peuvent y boire le souvenir de l’eau
c’est tout juste si nos yeux peuvent y boire le souvenir de l’autre

Paris ce soir je ne dors pas
ce soir je ne dors pas

je compte les étoiles

Monday, June 11, 2007

lorsque le crépuscule caresse les branches basses des arbres
une fois encore courir jusqu'aux cendres des saules
plonger mes pieds dans le sable

écouter la montagne
et tirer sur ma peau la claire couverture de l'eau

Monday, June 04, 2007

l'oiseau que tu as recueilli et que tes doigts caressent doucement au pied de l'arbre lourd de mots bientôt si tu le veux ne sera plus qu'un rire éclaboussant le ciel
et tes yeux étonnés suivront sa phrase sinueuse et ton regard ira si loin qu'il ne saura plus revenir


l'oiseau devenu point aux confins de l'amour se diluera dans l'air jusqu'à n'être qu'un mot à murmurer dans un baiser que je te donnerai pour rafraîchir tes lèvres

le mot effacé par le temps se perdra comme l'eau dans la mer et naîtra le silence dans un retour sur soi

un silence de plume à peler comme un fruit te prendra sans bruit de peur que le temps ne devienne un nouveau souvenir