cent dix huitième jours sans une seule goutte d’alcool
l’automne au bout du chemin a tourné la page
le temps passe vite ainsi le feu s’éteint
et quand le fleuve se tait il est neuf heures déjà
je reste avec un grand désert sur les bras
une pierre plus tard
la route et ses bandes blanches
déshabillent la nuit des lumières électriques
trois pierres plus loin
la route apprend l’aube comme un poème
et s’offre le plaisir d’un baiser à l’horizon
cinq pierres plus tard
assis autour de la table lasse
il nous reste peu d’étoiles à dégriffer
sept pierres plus loin
quand l’espoir ne dissimule plus l’ennui de nos murs
et que le jour s’effiloche à faire pleurer les brouillards
j’écris comme pour tout effacer
neuf pierres plus tard
par-dessus la fumée de nos cigarettes
nos rires soudain repoussent la nuit
l’automne au bout du chemin a tourné la page
le temps passe vite ainsi le feu s’éteint
et quand le fleuve se tait il est neuf heures déjà
je reste avec un grand désert sur les bras
une pierre plus tard
la route et ses bandes blanches
déshabillent la nuit des lumières électriques
trois pierres plus loin
la route apprend l’aube comme un poème
et s’offre le plaisir d’un baiser à l’horizon
cinq pierres plus tard
assis autour de la table lasse
il nous reste peu d’étoiles à dégriffer
sept pierres plus loin
quand l’espoir ne dissimule plus l’ennui de nos murs
et que le jour s’effiloche à faire pleurer les brouillards
j’écris comme pour tout effacer
neuf pierres plus tard
par-dessus la fumée de nos cigarettes
nos rires soudain repoussent la nuit