Saturday, August 25, 2007

il est arrivé quelque chose
je ne te le dirai pas
je ne le dirai pas non plus à tous les vents
car tu sais bien déjà les écharpes bleues des bourrasques

mais il est arrivé quelque chose
et çà tu le sais bien
c’était au moment du gouffre
un jour de sable le plus jaune

et je pensais à cette aube pleine
où tu tournais au milieu de mon vertige
au milieu de nos différences

tout cela je ne te le dirais plus
puisque dans les vallées du calme
il s’est vraiment passé quelque chose

et tu ne l’as jamais su

Tuesday, August 14, 2007

en tenant par la taille l’été aux jambes nues
un parfum remonte souvent pour éclairer mes yeux
il a filé en bas et au coin de ma rue
il y a des poèmes que j’ai oubliés d’écrire pour toi

ni mes chagrins ni mes amours n’ont d’amnésie
car le ciel existait encore ces jours là
il n’y a plus jamais d’arc en ciel autour de midi
et je me demande toujours pourquoi

pourquoi les vrais fous ne sont plus ce qu’ils étaient
pourquoi les clowns tristes se retrouvent dos à dos
pourtant la pluie lave l’âme encore verte des marronniers
et le soleil et ses fruits sont dans le frigo

tous mes amours qui meurent se meurent avec ta voix
mes larmes n’ont pas dénouées mon garrot
alors je reste là
adossé à ton ombre

en tenant par la taille l’été aux jambes nues
ton parfum remonte souvent pour éclairer mes yeux
et je le soupçonne d’avoir fait son nid
dans les plus hautes branches de mon enfance

Wednesday, August 01, 2007

de ce pays se dégage un parfum qui t’appelle par ton prénom dès que j’ai le dos tourné
pourtant l’oubli fût à la source
et l’étranglant jusqu’à plus soif mon cœur s’emballe comme la première fois

revenue de si loin si jamais tu ne trouves pas la route qui mène chez moi
arrête toi
et contemple la montagne que tu crois connaître

demande aux passants pourquoi alors la fontaine s’est tarie
où vont donc tous ces chemins qui tombent en virgules

si jamais tu reviens d’aussi loin
en ces lieux où me porte cette audace de t’écrire

nous remarcherons ensemble un jour peut être